13 octobre 2020
Sans abri, mais pas sans espoirs
J’ai pas eu de chance dans la vie
Dès la naissance, mes parents m’ont laissé tomber
J’ai été placé. Dès le début, la famille, c’était fini
J’ai enchainé les conneries, personne ne m’a éduqué
Et puis, j’ai rapidement perdu le fil
Une petite bêtise par ci, un larcin par là
J’ai très vite appris à me débrouiller en milieu hostile
Et c’est la prison, la sanction pour tous ces tracas
Une courte peine, ça m’apprendra pensait-on
Mais ça a juste renforcé mes addictions
Un petit joint, des médicaments que je prenais comme des bonbons
Et la rue à la sortie, la pire des exclusions
Mais quelqu’un m’a souri et m’a tendu la main
Il m’a considéré et m’a demandé ce que je voulais
C’était la première fois qu’on me prenait pour un être humain
Et j’ai dit que ce que je voulais, c’était devenir poète, m’exprimer
Il n’a pas rigolé, il ne s’est pas moqué
Il m’a aidé à remonter la pente
Il m’a montré le chemin pour y arriver
Et grâce à lui, j’ai abandonné ma tente
Je suis devenu le poète de la rue
Je partage mes textes pour témoigner
Jamais je n’y aurais cru
Mais, quand on m’a respecté, j’ai changé
Alors, oui, quand tu te retrouves sans abri
La vie est parfois compliquée
Mais si, quand on te tend la main, tu t’en saisis
Comme pour moi, l’espoir renait.
Vincent