14 décembre 2020

L’abej SOLIDARITÉ se lance dans l’aventure de « Premières heures en chantier »

Un dispositif innovant et adapté pour faciliter l’accès au travail des personnes les plus exclues : l’aventure de « Premières heures en chantier » au sein de notre Ressourcerie.

L’abej SOLIDARITÉ, c’est aussi la dimension « insérer par l’activité économique » https://abej-solidarite.fr/nous-agissons/inserer-par-lactivite-economique/avec des ateliers chantiers d’insertion (ACI). 86 personnes ont à ce jour un contrat à durée déterminé en insertion (CDDI), dans les secteurs de la propreté, de la maintenance du bâtiment, de la restauration collective, de la blanchisserie ou sont coursiers. Et soucieuse de la dimension environnementale, l’abej SOLIDARITÉ a créé il y a 3 ans une Ressourcerie https://abej-solidarite.fr/structure/la-ressourcerie/.

C’est à la Ressourcerie que sera implanté le chantier « premières heures ». Depuis son origine le projet de la Ressourcerie de l’abej SOLIDARITÉ est la mise en valeur des compétences et des savoirs faire des personnes les plus marginalisées.

En quoi consiste « premières heures en chantier » ?

Le programme Premières Heures est un sas temporaire, progressif, adapté, destiné aux personnes avec un parcours de rue qui ne se projettent pas d’emblée dans un contrat long et pour lesquelles les dispositifs d’insertion classiques s’avèrent inadaptés. Le travail est prétexte à l’entrée dans l’accompagnement et dans le parcours d’insertion. 

Les principes clés se déclinent comme suit :

  • Recrutement sans sélection, ni prérequis (sauf celui de pouvoir signer un contrat) : pour un public de grands exclus, principalement des personnes sans abri ou hébergées dans des centres d’hébergement d’urgence ou collectifs), n’entrant généralement pas en structure d’insertion classique parce que trop fragiles.
  • Le dispositif « premières heures » est d’abord un support d’accompagnement : l’activité est là pour permettre de se remobiliser, sans attente de productivité.
  • La progressivité et la durée sont modulables (quelques heures hebdomadaires au début, avec une évolution progressive), au cas par cas : le programme Premières heures s’adapte aux besoins et capacités de la personne !
  • L’accompagnement s’appuie pour les personnes sur une reprise en main de leur parcours : les premières heures travaillées donnent toujours lieu à une rémunération (SMIC horaire) et à une fiche de paie. C’est en quelque sorte un premier sas adapté vers l’emploi en insertion plus classique.
  • L’accompagnement est global est pluri disciplinaire : hébergement, accès aux droits, santé, bien être… Tous les domaines qui contribuent au rétablissement global de la personne sont travaillés via un réseau partenarial dense et varié.

Concrètement, ce sont 30 mesures d’accompagnement qui seront mises en place par l’abej SOLIDARITÉ en 2021. Dès ce mois de décembre, les premières personnes démarreront. Des travaux adaptés seront proposés aux personnes qui auront été en amont repérées et proposées via les maraudes et les accueils de jour de l’association.

Nous sommes heureux et fiers de voir se réaliser cette ambition que nous avions depuis longtemps déjà et qui permet de proposer aux personnes les plus fragiles un vrai parcours vers l’emploi, en s’adaptant à ce qu’elles sont capables de faire aujourd’hui et en proposant une montée en puissance progressive et réaliste, porteuse d’avenir et d’énergie !

Fière également de faire partie des trois métropoles autorisées à expérimenter ce dispositif innovant dès demain : l’abej SOLIDARITÉ reste fidèle à son désir d’innover et d’expérimenter des nouvelles solutions pour lutter contre la grande précarité.

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