18 janvier 2023
Xavier, bénévole au FAM
Rencontre avec Xavier, bénévole au FAM (Foyer d’Accueil Médicalisé) à Capinghem, quartier Humanicité
Xavier, tu es bénévole au FAM, qu’est-ce qui t’a amené là ?
Mon épouse et moi sommes en retraite depuis peu. Nous avons choisi de nous installer dans le quartier Humanicité à Capinghem, parce que le projet du quartier nous plaisait. Et comme nous avons toujours eu des engagements dans des associations, nous avons continué, avec la volonté de nous engager près de chez nous, dans notre quartier. C’est comme ça que je fais partie de l’équipe d’aumônerie de l’EHPAD voisin, je donne un petit coup de main à l’aumônerie de l’hôpital St Philibert, je suis bénévole au FAM, et j’aide aussi des personnes à titre individuel grâce à un lieu qui facilite les rencontres, la Maison des Projets, au pied de notre immeuble.
En quoi consiste ton bénévolat au FAM ?
Il consiste surtout à ne rien faire. Je ne suis chargé d’aucune fonction particulière. Je viens, je suis disponible, je dis bonjour, je parle avec ceux et celles qui souhaitent, je joue au babyfoot ou au SCRABBLE, selon les besoins, et … j’attends. Attendre, c’est très courant quand on est en situation fragile. Donc ça me fait vivre quelque chose de la vie des résidents. Et puis j’ai un truc pour attendre utilement : je prie.
Tu parles d’un projet de quartier à Humanicité, peux-tu nous en dire un peu plus ?
Ce quartier, au tout début, c’est une initiative de l’Université Catholique de Lille. L’idée de départ, si j’ai bien compris, était de faire un « laboratoire » en vraie grandeur, avec des gens comme on peut en rencontrer partout, pour progresser sur le « vivre-ensemble en ville ». Le projet s’est développé avec plein de partenaires, en intégrant des structures médicales (en particulier l’hôpital St Philibert) et médico-sociales, qui ont permis de créer de nombreux emplois (2000 environ). Le quartier accueille des logements ordinaires et des logements sociaux, deux résidences d’étudiants et des structures de formation. Tout cela constitue une population très variée, « comme dans la vraie vie », même si ce n’est pas parfait.
L’Université continue d’être présente : elle suscite des initiatives, elle aide à résoudre des difficultés, elle réfléchit avec les acteurs du quartier. L’organisation du quartier permet de disposer de salariés qui travaillent sur la médiation urbaine, sur la communication, sur l’implication des habitants, sur la résolution de problèmes.
Ce qui me plait dans ce projet c’est qu’il veut éviter les ghettos, en aidant les gens à vivre ensemble. Cela nécessite d’y réfléchir, d’expérimenter, d’inventer des solutions.
Comment vois-tu ta contribution à tout ça ?
Nous essayons d’être des habitants heureux de vivre là, en étant attentifs au quartier dans son ensemble. Je m’engage un peu dans diverses structures, pas tout dans une seule. C’est aussi ma façon d’être diacre catholique : pas envoyé pour être au service de l’Eglise, mais plutôt au service du monde, en chrétien, là où d’autres m’appellent. Enfin, j’aime la dimension œcuménique : l’abej SOLIDARITE est une initiative de chrétiens protestants à laquelle j’aime contribuer, moi qui suis d’une autre origine.