13 octobre 2020

Quelques jours dans le Sud loin des rues de la métropole lilloise

Départ mercredi matin devant la Halte de nuit pour cinq femmes contraintes de vivre à la rue, une infirmière, une psychologue et deux éducateurs, direction la Drôme pour une semaine. Une semaine pour redevenir actrice de sa vie, pour respirer un autre air que l’air lillois !

L’objectif de ce séjour pour les équipes de l’abej SOLIDARITE est de permettre à ces femmes de prendre du recul sur leur situation, sur leur fonctionnement, identifier et comprendre les difficultés loin du contexte habituel.

Occasion aussi de valoriser les qualités de chacune en faisant appel à leurs ressources, faire ressortir ou naître une force pour leurs faire apprécier des jours meilleurs.

Frédéric et Marine, éducateurs à la maraude de l’abej SOLIDARITE, ont commencé à préparer ce séjour depuis un an. Ils ont été accompagnés par des collègues infirmiers, psychologues et des partenaires de notre association notamment en addictologie.

Dès le début de l’aventure, six femmes sont partantes. Chacune a eu à cœur de s’investir autant qu’elle le pouvait, elles ont tenu les engagements et ont fait preuve de ténacité. Elles ont forcé l’admiration des éducateurs.

Mercredi 7 octobre : c’est le départ pour cinq femmes. En effet, Julie est décédée, tous ont une pensée pour elle au moment de partir.

Le voyage se passe bien, arrivée en fin d’après-midi au gîte « la vie en rose ». Le lieu plait à chacune, le plaisir de découvrir un joli site pour couper avec les aléas de la vie à la rue est complet.

Chacune prend rapidement ses marques et s’investit dans l’organisation du quotidien du gîte.

Le deuxième jour, même si la grasse matinée est tentante, tous se motivent pour une randonnée. En route pour la cascade la Fouge. Fin de la journée autour d’un barbecue. Bonne humeur et rires au rendez-vous.

Le jour suivant, plaisir et joie de voir arriver Jérôme. Il connait bien les cinq femmes, il a été infirmier à l’accueil de jour de l’abej SOLIDARITÉ pendant plusieurs années. Il s’est installé dans le sud de la France depuis l’été. Beaucoup d’émotions pour les femmes qui connaissent bien Jérôme. Il accompagne la sortie à Hauterives pour visiter le Palais idéal du facteur Cheval.

En milieu de séjour, une journée est dédiée au bien-être. C’est aussi le jour où la grasse matinée est autorisée. Soins de beauté au programme et diner préparé par les cinq femmes sur le thème de l’Italie.

L’ambiance est au beau fixe, nous vivons des moments forts, l’entente est cordiale… malgré le caractère « bien trempé » de chacune !

Ce séjour était prévu en juin, il a été reporté à cause de la crise sanitaire. Cela a aussi laissé plus de temps pour se connaître. Avant le départ, un diner partagé a permis de bien resserrer les liens.

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