24 juin 2020
Une belle mobilisation des bénévoles pendant la crise sanitaire
Grâce à la mobilisation des bénévoles qui ont épaulés nos salariés pendant la crise sanitaire, nous avons pu garder toutes nos structures d’accueil et d’hébergement ouvertes et continuer à accueillir ceux et celles qui vivaient le confinement dans la rue.
L’équipe dirigeante de l’abej SOLIDARITÉ comme le conseil d’administration a toujours accordé une grande importance à la présence de bénévoles au sein de notre association. La création du poste de coordinatrice bénévoles en janvier 2019 est allée dans ce sens.
Nous avons vécu une belle mobilisation des bénévoles pendant la crise sanitaire à l’abej SOLIDARITÉ : une aide précieuse et bienvenue pour les équipes de salariés.
Dans un premier temps, cette crise sanitaire a mis à l’épreuve notre fonctionnement avec les bénévoles. Face à l’inconnu de cette situation inédite et du jour au lendemain, nous avons demandé aux bénévoles de rester chez eux pour limiter le plus possible les risques face à la montée de l’épidémie.
Parallèlement, la circulation du virus et les annonces du Président de la République le 16 mars 2020 pour le confinement ont été un véritable défi pour la bonne marche de nos services. Contraints d’effectuer beaucoup plus de gestes que d’habitude pour stopper les contaminations et appliquer les gestes barrières dans tous nos lieux d’accueil, les équipes ont vite été dans le besoin de renfort.
Aussi dès que nous avons eu le feu vert de nos autorités de tutelles, nous avons avec plaisir rouvert nos portes aux bénévoles. Mais, ils étaient nombreux à ne pas pouvoir venir ! En effet, les uns, étudiants étaient partis se confiner chez leurs parents dans une autre région, les autres, vulnérables de par leur âge ou leur santé étaient contraints de rester chez eux…
Au bout d’une semaine de confinement, le choc des annonces passé et la pression redescendue, c’est par dizaine que nous avons eu des propositions de bénévolat sur notre site internet, via Facebook, directement par e-mail et par téléphone.
Ainsi, Nicolas, intermittent du spectacle, à l’arrêt depuis bien avant le confinement à cause des restrictions de rassemblements depuis fin février, propose de venir tous les matins à la halte de nuit. Astrid, Alice, Emmanuelle, Boubacar, agents inscrits à la réserve citoyenne de la MEL, en télétravail ou en chômage partiel, sont mis à disposition par leur employeur pour aider les associations, et viennent au CHRS pour aider lors des petits déjeuners. Lucile, étudiante pour devenir travailleur social, a vu son stage suspendu et propose de venir le plus souvent possible. Hélène, également étudiante pour être assistante sociale, vient s’occuper de la lingerie au CHRS.
Patricia et Christian, résidents à la pension de famille de Lille, viennent également au CHRS. Camille, Romain, à la recherche d’un emploi, se rendent disponibles. Sylvie, aide à domicile est venue tous les jours pallier l’absence des partenaires professionnels en arrêt.
Ou encore Nathan, éducateur spécialisé dont la structure en milieu ouvert est fermée met ses compétences bénévolement au service des connaissances du métier. Et toutes nos couturières, Amandine (x2), Camille, Nanou et toutes les anonymes qui ont cousu plus de 1 000 masques en tissu.
Il y a aussi Khadidjatou, médecin militaire entre deux missions qui propose son temps pour les consultations ou encore Laurence qui a coupé les cheveux des résidents, Pascal qui aide au dépôt de la Ressourcerie … et encore beaucoup d’autres. Juste MERCI !
Et parmi tous ces bénévoles, il a eu aussi des résidents de nos pensions de famille. Ils ont aussi voulu participer à l’effort collectif et aider ceux qui étaient le plus en difficulté. La rue, ils connaissent ! La galère et les difficultés aussi ! Maintenant au chaud dans un logement au sein d’une pension de famille, ils ont eu envie de donner un coup de main.
Patricia : « Pendant le confinement, j’ai pu faire du bénévolat et me rendre utile. J’ai vu que j’étais capable d’être bénévole. Cela m’a fait du bien. »
Un objectif pour nous : garder cette belle mobilisation des bénévoles que nous avons vécu pendant la crise sanitaire, car pour que l’abej SOLIDARITÉ soit bien équilibrée, debout sur ses deux jambes, la jambe bénévolat doit rester bien musclée !
Même si les salariés font un formidable travail auprès des personnes accueillies et sont très engagés, la présence bénévole est différente et complémentaire. Elle apporte un « plus » que les salariés ne peuvent pas offrir.