26 septembre 2025
Un concours de texte sous le signe de l’espoir
« J’ai dormi sur des bancs,
Parlé aux étoiles qui ne répondent jamais.
La ville me regarde sans me voir,
Elle avale mes pas, elle recrache mes silences. »
Ces mots puissants ouvrent le poème qui a remporté le concours d’écriture lancé par l’abej SOLIDARITÉ. Un concours de texte sous le signe de l’espoir.
L’initiative a rencontré un véritable succès : plus de 150 textes reçus, portés par des participants de 12 à 79 ans. En interne aussi, des salariés et des personnes accompagnées ont pris la plume pour partager, à travers leurs mots, les réalités vécues au quotidien.
Pourquoi un concours de textes ?

Les personnes privées de domicile sont souvent perçues comme des « invisibles » mais elles sont surtout des « inaudibles ». En proposant un concours sur le thème du sans-abrisme, l’abej SOLIDARITÉ a voulu donner l’occasion à tous ceux qui aiment écrire de réfléchir à cette réalité, ou de raconter une expérience vécue. C’est aussi une manière de prolonger la démarche de ceux qui avaient choisi d’appeler leur journal L’Écho des Sans Voix l’année dernière.
Au sein des services, ce concours a également permis de libérer une parole différente, de mettre en valeur des talents insoupçonnés et de créer un petit esprit de compétition bienveillant, où chacun voulait offrir au jury le meilleur de son texte.
Un jury sensible à l’optimisme
Le jury, composé d’une journaliste, de deux salariés, d’un bénévole et de deux personnes accompagnées, a longuement débattu du choix du thème. Tous se sont pourtant accordés sur une conviction : malgré la dureté du sujet, il fallait donner une place à la lumière. Le thème « Sans-abrisme et espoir » s’est donc imposé, ouvrant la voie à des textes à la fois profonds, positifs et porteurs d’espérance.
Et le résultat ?
La richesse et la diversité des textes de ce concours de texte sous le signe de l’espoir ont rendu les délibérations difficiles. Finalement, c’est l’émotion qui a guidé le choix : le poème « Je me relèverai » a remporté le 1er prix grâce à sa force et son souffle d’espérance.
En interne, deux coups de cœur du jury se sont distingués :
- le témoignage très émouvant d’une salariée ayant connu l’exil après la guerre dans son pays et son arrivée en France,
- et un slam vibrant autour de Marcel et son chien, incarnation de l’accueil inconditionnel que porte l’abej SOLIDARITÉ.
Tous ces trésors littéraires, ainsi que d’autres textes remarqués, seront rassemblés dans un recueil remis aux personnes qui viendront à l’inauguration des nouveaux locaux de l’accueil de jour, le 10 décembre prochain. Ce sera l’occasion de mettre en lumière les textes qui ont le plus ému le jury.
Une expérience à renouveler ?
Sans aucun doute. Ces textes sont des éclats d’humanité, qui touchent en plein cœur et rappellent le respect dû à celles et ceux que nous appelons parfois les « sans voix ».
Et pour conclure avec un élan d’espérance, voici quelques vers extraits du poème lauréat :
J’ai appris que l’espoir,
C’est un bout de ciel dans une poche vide.
C’est un sourire qui surgit,
Là où personne n’en attendait.
C’est une main tendue
qui dit sans parler :
« Tiens bon. »