30 août 2021
Ecrire c’est se libérer
« Ecrire c’est se libérer » : c’est ainsi qu’un des participants à l’atelier écriture au CHRS Rosa Parks décrit son expérience pendant cette activité. L’atelier, qui avait cessé de fonctionner ces derniers mois, Covid oblige, a repris depuis le début du mois d’août et rencontre beaucoup de succès.
En effet, normalement, l’atelier fonctionne tous les quinze jours, mais face à l’enthousiasme des participants, l’atelier est proposé en ce moment chaque semaine.
Différents thèmes sont proposés en fonction des envies des participants : l’amour, l’espoir, la rue, l’amitié. Parfois, ce sont aussi juste des mots posés sur le papier, pour se libérer, se décharger d’un trop plein d’émotions.
Pour libérer la parole des plus timides, différentes activités sont aussi proposées autour de l’écriture afin de guider les personnes et les amener à coucher des mots sur le papier : portrait chinois, « si j’étais président »…
L’objectif clairement affiché des participants est de produire un livre, un recueil des meilleurs de ces textes, afin de témoigner de la richesse des personnes qui sont déconsidérées partout ailleurs. Il y a une vraie envie de prouver aux futurs lecteurs que ce n’est pas parce qu’on est à la rue, qu’on n’a plus rien à dire, plus rien à produire. On peut être malade, souffrir d’addictions, être déraciné et malgré tout, garder cette envie de s’exprimer et de partager ses émotions.
Certains textes sont difficiles car très personnels, d’autres font peu de sens, reflet d’une maladie parfois envahissante, mais tout est fait dans le respect, les rires et la joie de partager un moment agréable autour d’un café et d’une feuille de papier qui ne demande qu’à se remplir.
Et pourquoi pas un jour rédiger le texte d’une chanson qui pourra être mise en musique et refléter ce que l’expérience à la rue représente pour eux ? En attendant, écoutez André qui a mis sa vie à la rue en chanson : https://abej-solidarite.fr/portrait/andre/